à propos de MariBlanche HANNEQUIN

Quand on aime le Moyen-Orient, et l’Orient , ils ne nous lâchent plus…

Et de grands voyages qui ne s’arrêtent presque, en quelque sorte, jamais, se créent…
Nous connaissons ceux de Nicolas Bouvier, de Ella Maillart, de Max Pam, de Jordi Esteva, de Françoise Nunez, de Mireille Dupuis, de Djan Seylan, de Dominique Darbois,  de Roland et Sabrina Michaud,  et  nous rêvons de voir enfin celui de Marc Riboud tout jeune…
Des images, des photos, dans des pays où il n’est pas toujours facile d’en prendre…
Des pays même où, dans la plupart d’entre eux, les femmes doivent être voilées…
Comment une femme photographe occidentale, non-voilée, peut-elle arriver à se faire accepter, à photographier sans (trop) être vue…?

MariBlanche Hannequin le sait, elle, et elle nous le démontre avec ses étonnantes photos de pays où elle a dû être elle aussi voilée, où même l’appareil de photo pour être discret – voir invisible- était sous les voiles…!
Et du coup, voici ses photos de tous ces pays, qui nous montrent la vie de tous les jours, en y étant en plein dedans ;
Car en stop, en bus , en train, MariBlanche Hannequin a pris tous les moyens de transports , avec tous les habitants, des quartiers  les plus populaires aux routes les plus éloignées…

Itinéraire De 2001 à 2005, elle va partout, Inde, Iran, Chine, Egypte, Liban, Ethiopie, chez les  Kirghiz, chez les  Ouzbek,  en Afghanistan,  Pakistan, Soudan, Djibouti, Mongolie, et j’en oublie: une carte du Moyen-Orient et de l’Orient extraordinaire! On peut se demander où n’est elle pas allée?
Les photos sont de tous ces pays-là et nous plongent dans cet univers pourtant rarement accessible. C’est une tranche de vie inouïe qu’elle partage avec nous, mais aussi un témoignage  par l’ image de son engagement, sa passion, pour ces pays et leurs peuples.

Une oeuvre admirable et rare.
Une vraie histoire d’amour aussi.

Quand je pense à quel morceau de musique voudrais-je garder en mémoire si il n’y en avait qu’un, je ne pense qu’ à un morceau de Sasz Turque: je la comprends d’autant plus.
Quand je pense à une seule pensée, ce ne peut être que le Mullah Nasreddin! Quand on lui demande:
« Mollah, pourquoi réponds-tu toujours à mes questions par une question ?
« … Moi ? »,  répond- il…!

MariBlanche a dépassé l’état de visiteuse, elle est rentrée dans les âmes de ces pays qu’elle aime.

Bernard PLOSSU (2008)

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